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En lisant les cinq commandements des All Blacks ont ne peut s’empêcher de songer aux bienfaits que l’on pourrait espérer de leur application généralisée à toute notre société.

Nous vous invitons à lire l’intégralité de l’article que "Attitudes news" à mis en ligne sur la toile.

Attitude Rugby a identifié les cinq commandements qui sont le cœur de l’éthique des All Blacks. Des règles de conduite qui montrent que chez eux les concepts d’humilité, de discipline, de rigueur ne sont pas de vains mots. Mais tout simplement des principes fondateurs du patrimoine des All Blacks, incarnés dans les gestes de tous les jours.

On passera sur la qualité de la formation au pays du long nuage blanc et les qualités techniques individuelles irréprochables des joueurs néo-zélandais. Ce ne sont que le socle sur lequel l’édifice noir est bâti. Car chez les All Blacks le plus important n’est pas ce que tu fais, mais qui tu es. Et tout ce que tu fais, sur le terrain ou en dehors, tu le fais pour le groupe.

Pour les gens pressés nous reproduisons ci-dessous le premier commandement :

1er Commandement sur lequel nous invitons tous les ministres de l’Éducation nationale à méditer : Le vestiaire tu balayeras

Que ce soit au Stade de France, à Twickenham, à Johannesburg ou à Chicago, où qu’ils se trouvent les All Blacks ont toujours une requête précise. Outre les bacs de glace et autres bouteilles d’eau, pour le jour du match ils demandent aux dirigeants locaux de leur fournir des balais et des sacs poubelles. Pourquoi ? Parce que les All Blacks tiennent eux-mêmes à nettoyer leur vestiaire et, quel que soit le résultat de la rencontre, à laisser les locaux comme ils les ont trouvés.

Aussi, que l’on s’appelle Richie McCaw ou Dan Carter, que l’on compte deux sélections ou 142, que l’on soit joueur international de l’année ou simple débutant, après le match chacun met la main à la pâte. On se souvient de la stupeur d’un chauffeur de car à Cardiff, qui avait transporté les Néo-Zélandais à l’entraînement à la sortie de la ville en 2010, ou l’étonnement des dirigeants du Stadio Olimpico de Rome la dernière fois que les All Blacks y sont passés en 2012. Dans les deux cas, ils n’avaient jamais vu ça. Car lorsque la délégation néo-zélandaise descend du car ou quitte le vestiaire, il n’y a pas un strapping, pas une bouteille d’eau, pas même un brin d’herbe qui traîne.

Même Steve Hansen, malgré ses douze années en tant qu’entraîneur international et son taux de victoire de 90 %, prête main forte. Très à cheval sur cet acte symbolique, comme chacune de ses ouailles, l’entraîneur des All Blacks ne quitte jamais le vestiaire sans avoir aidé à ramasser les détritus au sol.

« Cela fait partie de notre identité. De qui nous sommes et de comment nous, All Blacks, nous nous voyons » précise Hansen. Une coutume qui en dit long sur les préceptes de discipline et d’humilité au sein de l’équipe. Dans ce pays tout neuf, fondé sur le rêve de l’égalitarisme, on n’a jamais aimé les têtes qui dépassent. Du coup, balayer le vestiaire est un moyen comme un autre de garder les pieds sur terre, de ne pas se prendre pour un autre, de ne jamais se couper de ses racines. C’est même devenu une sorte de mantra :

« On balaie le vestiaire, on le fait comme il faut. Pour que personne d’autre n’ait à le faire derrière nous. »