Le gouvernement français doit prendre une décision définitive sur le projet controversé d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique), très prochainement. Un ultime rapport d’experts sur le sujet doit être remis mercredi 13 décembre 2017 au Premier ministre Edouard PHILIPPE, qui veut donner rapidement de la visibilité et de la lisibilité à l’action publique.
À la veille de la publication de ce rapport, et à la veille de la prise de décision du gouvernement, nous remettons en ligne les données qui peuvent encore aujourd’hui éclairer le débat.
Il suffit de regarder une carte de France pour comprendre l’intérêt qu’il y a à étudier la construction d’un aéroport de grande capacité, à vocation internationale, dans l’Ouest de la France. Si, comme semble le prévoir tous les constructeurs aériens, le nombre de passagers double durant les vingt prochaines années, les aéroports actuels de la région parisienne ne pourront seuls accueillir tous les nouveaux passagers.
Permettre à tous les passagers qui visitent l’Ouest de la France, ou qui y vivent, d’éviter Paris pour voyager, est on ne peut plus écologique.
Le débat dure depuis près de 50 ans. De nombreux politiques ont changé d’avis pour de médiocres raisons politiciennes, alors que les données économiques [voir ci-dessous l’évolution du trafic aérien passagers : projection à 20 ans (2013-2033)] et politiques n’ont fait que confirmer d’année en année la pertinence du projet.
Il est navrant que Jean-Marc AYRAULT, devenu Premier ministre, n’ait pas pu faire avancer le chantier du maire de Nantes, pour des contingences purement politiciennes.
Les résultats du référendum du dimanche 26 juin 2016, qui appela les électeurs de Loire-Atlantique à se prononcer sur le transfert de l’aéroport de Nantes vers Notre-Dame-des-Landes, sont sans équivoque. Avec un taux de participation de 51 %, important pour une consultation locale, les électeurs ont voté oui à plus de 55 %.
En bonne logique républicaine, le projet de Notre Dame des Landes devrait donc pouvoir être mis en œuvre sereinement puisqu’il a reçu l’onction de toutes les structures de décisions locales et nationales, quelles que soient les majorités en responsabilité, et désormais l’onction du suffrage universel direct.
Il est très grave pour la démocratie que les vœux exprimés lors d’une consultation populaire ne soient pas suivis d’effets. Il est surtout plus grave encore que la démocratie représentative soit continûment tournée en dérision par des groupes violents qui restent ultra-minoritaires, malgré la grande complaisance dont ils jouissent dans les médias.
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