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N° 9 / N° 72 Article publié le 16 octobre 2010
___ L’Union européenne et les États de droit pris au mot à l’école des Rroms*

vendredi 10 mars 2017.

Il serait temps que les gesticulations médiatiques brouillonnes cessent. Le problème rrom est un problème européen. Il incombe donc à la Commission de proposer la création d’un groupe de travail intergouvernemental qui, au vu de l’expérience des uns et des autres dans le domaine, fixerait un ensemble cohérent de lignes d’action, identifierait des programmes coordonnés nationaux, en organiserait une évaluation ex ante et ex post, ainsi qu’un suivi actif, et se donnerait enfin un calendrier opérationnel progressif tenable dans le temps. Voilà qui pourrait faire avancer concrètement vers une solution du problème, sans jamais perdre de vue sa complexité ; ceci hors de toute ambiance de "solution finale" culturelle.

Voici le message qu’ICEO porta à Sofia en octobre 2010 devant le congrès du New Policy Forum

(fondation présidée par Mikhaïl GORBATCHEV).

Plus de six ans après, il n’y a toujours pas grand chose à ajouter.

* Rrom : pourquoi ? Saimir MILE, président de l’association La voix des Rroms, explique pourquoi les médias en Europe doivent utiliser l’appellation « Rroms », avec deux « r ». Zoom sur un débat linguistique.

Dans toutes les langues, il y a des mots empruntés. Le mot « Rrom » en est un, tant en français qu’en anglais et bien d’autres. Il vient du rromani, c’est-à-dire la langue du peuple rrom. En rromani, il prend deux « r » et se distingue donc du « r » simple, qui existe aussi. En phonologie, on appelle cela une opposition. Par exemple « rani » veut dire « dame », alors que « rrani » veut dire « branche ». Depuis les débuts de la littérature rrom dans l’Union soviétique des années 1920, ce son particulier était transcrit en double « r », transcription reprise dans l’alphabet du rromani adopté en 1990 par l’Union rromani internationale.

L’apparition du mot en français, mais aussi dans d’autres langues, est très récente. Jadis, et encore aujourd’hui d’ailleurs, on parle de « tsigane », de « romanichel », de « bohémien » etc. Parce que ces mots portent souvent à confusion, il est préférable et de plus en plus préféré d’utiliser le mot « rrom », qui est emprunté donc au rromani, et cela de fraîche date. Ainsi, comme pour tous les emprunts récents, on utilise l’orthographe de la langue d’origine et on décline selon les règles de la langue d’arrivée : un Rrom, deux Rroms.

Pour désigner les Tsiganes, les Gad, les Manouches, etc. l’utilisation du terme générique Rrom, avec deux r, semble celui qui recueille aujourd’hui le plus large consensus en Europe. Il devrait donc désormais avoir notre préférence.



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